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Le mystère du grand poête Goethe

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Le mystère du grand poête Goethe Empty Le mystère du grand poête Goethe

Message  Charlestone Ven 11 Juil - 23:49

Johann Wolfgang von Goethe (né à Francfort le 28 août 1749 et mort le 22 mars 1832 à Weimar à l'âge de 82 ans) est un poète, romancier et dramaturge allemand, également scientifique et grand administrateur.
Le 22 mars 1832, vers 10 heures du soir, deux heures avant le décès de Goethe, une voiture s'arrêta devant la demeure du grand poète. Une dame en descendit et s'empressa d'entrer, en demandant d'une voix tremblante au domestique: "Est-il encore vivant?" C'était la comtesse V..., admiratrice enthousiaste du poète et toujours reçue par lui avec plaisir, à cause de la vivacité réconfortante de sa conversation. Pendant qu'elle montait l'escalier, elle s'arrêta tout à coup en écoutant; puis elle questionna le domestique: " Comment donc? De la musique dans cette maison? Mon Dieu! Comment peut-on faire de la musique en un jour pareil?" La comtesse, en attendant, avait traversé le salon et était entrée dans le bureau, où, seule, elle avait le privilège de pénétrer. Frau von Goethe, belle-soeur du poète, alla à sa rencontre. Les deux femmes s'abandonnèrent l'une dans les bras de l'autre, éclatant en larmes. La comtesse demanda ensuite: "Mais dis-moi, Ottilie, pendant que je montais l'escalier, j'ai entendu de la musique chez vous. Me suis-je trompée?" - "Tu l'as donc entendue aussi?" répondit Frau von Goethe". C'est inexplicable! Depuis l'aube, une musique mystérieuse retentit de temps à autre, en s'insinuant dans nos oreilles, dans nos coeurs, dans nos nerfs.

Juste à ce moment, résonnèrent d'en haut, comme s'ils venaient d'un monde supérieur, des accords musicaux suaves, soutenus, qui s'affaiblirent peu à peu, jusqu'à s'éteindre. Simultanément, Jean, le fidèle valet de chambre, sortait de la chambre du mourrant, en proie à une vive émotion en demandant avec anxiété: "Avez-vous entendu Madame? Cette fois, la musique venait du jardin et résonnait juste à la hauteur de la fenêtre."

- Non, répliqua la comtesse, elle venait du salon à côté.

On ouvrit les croisées et on regarda dans le jardin. Une brise légère et silencieuse soufflait à travers les branches nues des arbres. On entendait au loin le bruit d'un char qui passait sur la route, mais on ne découvrit rien qui pût révéler l'origine de cette musique. Les deux amies rentrèrent dans le salon, d'où elles pensaient que dût provenir la musique, mais sans rien remarquer d'anormal. Pendant qu'elles étaient encore occupées par leurs recherches, une autre série d'accords merveilleux se fit entendre; cette fois ils semblaient venir du bureau.
La comtesse, en rentrant dans le salon dit: "Je crois ne pas m'abuser. Il s'agit d'un quatuor joué à distance et dont nous parviennent de temps en temps des fragments. Mais Frau von Goethe remarqua à son tour: "Il m'a semblé, au contraire, entendre le son proche et net d'un piano. Ce matin, je m'en suis convaincue au point d'envoyer le domestique auprès des voisins, en les priant de vouloir bien ne pas jouer du piano, par respect pour le mourant. Mais ils ont répondu tous de la même façon: qu'ils savaient bien dans quel état se trouvait le poète, et qu'ils étaient trop consternés pour songer à troubler son agonie en jouant du piano."
Tout à coup, la musique mystérieuse retentit encore, délicate et douce. Cette fois, elle semblait prendre naissance dans la pièce même, seulement, pour l'un, elle paraissait être le son d'un orgue, pour l'autre, un chant choral, pour le troisième enfin, les notes d'un piano.
Rath S., qui a ce moment-là, signait le bulletin médical avec le docteur B., dans l'entrée, regarda avec surprise son ami, en lui demandant: "C'est une concertina qui joue?" - "Il paraît", répondit le docteur, "Peut-être quelqu'un dans le voisinage songe-t-il à s'amuser." "Mais non", répliqua Bath S. "Celui qui joue est sans doute dans la maison."

Ce fut ainsi que la musique mystérieuse continua à se faire entendre jusqu'au moment où Wolfgang Goethe exhalait le dernier soupir, parfois en retentissant avec de longs intervalles, en d'autres cas, après de très courtes interruptions, un peu dans une direction, un peu dans l'autre, mais paraissant toujours venir de la maison même, ou tout près d'elle, toutes les recherches et enquêtes accomplies pour résoudre le mystère sont restées sans résultat.
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