Des rencontres, des rendez-vous

appelez cela comme vous voudrez, mais j'en fais souvent en découvrant un titre aguichant ou un auteur inconnu. Mes livres sont mes plus vieux et plus fidèles amis. De temps en temps, je viendrai dans cette rubrique pour vous parler d'un coup de coeur, vous faire un petit résumé, vous copier un extrait d'un des derniers textes parcourus...Souvent ces livres me mènent très loin dans l'espace et le temps, éternelle rêveuse je voyage sans quitter mon île, si vous le voulez bien, je vous invite à me suivre.

ed La petite Vermillon n°296

Aujourd'hui une histoire d'amour tristement banale et qui finit mal...Mais l'auteur, nous fait visiter le Portugal et nous conduit jusqu'en Argentine, ainsi nous glissons de fado en tango...
Des chapitres irréguliers, une écriture très sobre, presque froide, et pourtant Olivier Frébourg nous donne envie de partir à sa suite, et nous tombons sous le charme de cette histoire sans fioriture.
Pourquoi, ai-je acheté ce livre? Parce que je suis une acheteuse compulsive et une lectrice boulimique, mais encore parce que je rêve de découvrir le Portugal et surtout Lisbonne...parce que j'aime voyager et rêver aussi, et découvrir de nouvelles plumes...

Un extrait :

"Je regrette le temps où l'on arrivait au Portugal par bateau. J'ai passé des heures devant un cargo grec, au coeur de la ville, à côté de la place du Commerce. Les vieux bateaux accostent les toits d'Alfama et de Lapa. Tout est maritime à Lisbonne. De la tour de Belém, "la loge du portier de l'Europe dont Lisbonne était l'antichambre", à la banque Ultramarine des Açores, aux boutiques d'accastillage de la rue de Sao Paulo. De l'azulejo bleu et blanc représentant frégates et caravelles à ses écrivains qui sont les argonautes de notre littérature. De ses librairies contant des aventures de flibuste à ses cafés pareils à des embarcadères.
Combien de fois me suis-je imaginé, subrécargue à la recherche de cargaisons et d'embarquements avec pour viatique mon livret maritime et mon sac de demi-solde. Des tête-à-
tête avec ma bière de Sagres dont le nom seul me renvoyait à Henri le Navigateur et au cap Saint-Vincent, à cette forteresse où nous avions passé une nuit à pic des rochers et de l'océan. Qui a franchi le cap Saint-Vincent est déjà un homme du long cours. connu de tous les marins du monde, il est un peu le cap Horn de l'Europe. J'essaie de retrouver l'innocence de Sagres. Notre histoire s'est fracassée contre ses récifs."
...

Fais-nous part de tes lectures.

Par manque de temps, j'avoue que je lis moins et habitant en plein centre d'une ville les distractions sont grandes, musées, expositions, cinéma ... et puis ce sacré ordinateur qui prend un temps fou pour faire des recherches !

Je t'avoue que j'évite les fins tragiques, en dehors des policiers qui se terminent mal pour certains, mais ce n'est pas triste. un polar sans meurtre n'est plus un polar !

Alors il ne faut pas te lasser.

De Lisbonne je retiens les montagnes de langoustes cuites derrière des vitres...
Ce que je dis n'est pas bien sérieux après ton texte, que veux-tu, cette image soudaine de langouste me donne faim tout à coup ! Mais tu me connaîs !

Je crois que tu as bien raison d'aimer les bonnes choses. Je trouve que le péché de gourmandise devrait être déclassé, il y a tant de chose plus graves dans la vie que se ruer sur un millefeuille, une langouste, un couscous, ou un carré de chocolat....
Quand je ferai la connaissance d'un auteur intéressant ou d'un texte qui m'aura apporté quelque chose, je n'oublierai pas de vous faire un petit résumé.
Je l'ai fait d'ailleurs en vous copiant une poésie d'Oscar Wilde, petit recueil lu en tout début de semaine.
Le prochain résumé, ce sera celui d'un livre sérieux écrit par le Professeur Marcel Ruffo...Je vous fais patienter un peu, car en ce moment je suis assez occupée aussi par le jardin. Nous avons des prunes à n'en savoir que faire, à telle point que les branches cassent sous le poids.
Les livres sont mes plus vieux amis, Brumes, je ne me lasserai jamais....et tu sais aussi que j'aime l'objet, le contact des mains parcourant le papier, et cette odeur très particulière que dégage un livre...Lorsque j'entre dans une librairie, le voyage commence! Je peux y rester des heures, et j'en sors souvent avec plusieurs ouvrages...Je ne demande jamais de sachet, tu sais comme dans les pâtisseries où la vendeuse ne t'emballe jamais ton gâteau après que tu répondes "OUI" à sa question "C'est pour consommer tout de suite?"...Les livres souvent je m'arrête en pleine rue pour les feuilleter...pour prolonger le plaisir! Et le tout dernier acheté est toujours le plus beau, le plus tentant...jusqu'au prochain achat.
Comme je t'envie de connaître Lisbonne, même si ton unique souvenir réside en ces montagnes de langoustes...
Bonne soirée. Bises.
Arau

Non, il n'y a pas que les langoustes !

Mais tout à coup j'ai eu cette image devant les yeux.

Il y a des genres de bars où l'on mange en prenant l'apériif- ils sont souvent en sous sol et, en passant, presque au ras du trottoir, tu vois derrière des vitres des monceaux de langoustes. je n'ai jamais vu ça ailleurs !

Je ne sais pourquoi j'ai associé immédiatement Lisbonne à ce mets délicieux, avant tout autre chose.

Tu vas me dire que c'est encore associé à de la nourriture, mais nous étions là-bas pour les fêtes de fin d'année. Le soir du réveillon, avec mon mari et des amis, nous sommes allés dans une boîte de nuit pour écouter des fados (c'était l'époque d'Amélia Rodriguez) et il y avait un repas au champagne avec... de la morue ! repas de fêtes pour les portugais, alors que chez nous c'est un plat délicieux mais ordinaire. Quelle déception. Heureusement il y avait des fados avec des voix .magnifiques.

Je chercherai d'autres souvenirs, mais ils sont lointains.

Pour une fois, je ne suis pas de ton avis. La morue bien préparée peut faire un plat délicieux. Tiens, à la maison, toute la famille se régale lorsque je prépare une brandade...je la cuisine aussi en gratin avec des pommes de terre, de la crème et du vin blanc...ou fraîche, comme je l'ai goutée à Barcelone, en sauce verte.....C'est tout simplement (divin)!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!. Sur le blog d'un ami, natif du Portugal justement, et de Lisbonne, on peut trouver une excellente recette.....! Et puis ce poisson évoque aussi des souvenirs d'enfance, du temps où je me rendais à Saint-Malo...Là il y avait une flotte de morutiers, "les Pléven", les morues salées étaient déchargées des cales des bateaux par des grues, une fois je me souviens une morue s'est décrochée est tombée sur le quai aux pieds d'une personne qui voulait la restituer...et le grutier lui en a fait cadeau...Evênement sans doute assez courant et ordinaire, mais pas pour une petite fille âgée de 6 ans qui arrivait de sa banlieue parisienne, et qui rêvait de voyages et d'horizons lointains...Même la flotte de morutiers, bateaux-usines, qui n'avaient rien de romantique la transportait à l'autre bout du monde dans une croisière de rêve...
Quant aux fados, Brumes.....alors là....le rêve encore, une autre sorte de rêve...et j'ai été gâtée en lisant "Souviens-toi de Lisbonne", car Olivier Frébourg nous fait voyager du Portugal en Argentine, et nous voguons de fados en tangos...J'aime ces voix chaudes du Portugal, ces airs mélancoliques des deux pays...et les sons du bandonéon (va savoir pourquoi, alors que j'ai horreur de l'accordéon!)...Lisbonne, que je connais pas hélas, je l'associe à la Tour de Bélem, au monument dédié aux grands navigateurs, aux azuléjos, au tram désuet qui part à l'assaut de la haute ville, et au Tage.....et je reprends ma marche dans les étoiles avec un vieux film tiré du roman de Kessel, "Les amants du Tage" et tu vois.....je repars dans les livres...c'est étrange cette association d'idées : une ville ou un pays et un livre (ou plusieurs c'est tellement mieux!)...Je suis "papivore"!!!!!
Bonne journée. Bises....Je te laisse à tes mets délicieux, je rejoins mes bouquins....et mes occupations moins littéraires.

mais absolument pas pompeux, au contraire très abordable, car Marcel Ruffo l'auteur possède aussi cette grande qualité. Un livre captivant même, que tout adulte devrait acheter et lire bien avant d'avoir l'idée de fonder une famille.
Enfant unique, pendant très longtemps j'ai beaucoup souffert de la solitude, et je ne compte plus les fois où j'ai souhaité avoir un "grand frère"! Alors, j'ai été consterné en découvrant que mes deux enfants, dont la naissance était séparée de 22 mois, ne se supportaient pas, se disputaient et échangeaient même des coups!!!! Ces affrontements ont duré pendant des années et nous aurons épuisés! Il y a du mieux, mais depuis très peu de temps...ouf, car ils ont quand même 26 et 24 ans!
Marcel Ruffo, célèbre professeur en pédopsychiatrie nous offre son expérience et nous apporte son éclairage.
Dans son ouvrage "Frères et Soeurs, une maladie d'amour", il étudie la construction de la fratrie et l'analyse au travers de 10 chapitres :
1) Le début de l'histoire, ou l'arrivée du second.
2) Ainé et cadet : à chaque rang son avantage.
3) Frère et soeur : rivalité des genres.
4) Le jeu des préférences : l'amour sans partage.
5) L'ado et la fratrie.
6) Les jumeaux, une fratrie extrème.
7) Frères et soeurs d'adoption.
7') Avoir un frère ou une soeur handicapés.
9) Les fratries recomposées.
10) Qu'est-ce que la fratrie?

Le sujet est vaste et ne me permet pas d'en faire un résumé. Je vais donc vous recopier celui de la quatrième de couverture :

"Frères et soeurs : leurs relations sont le résultat d'une grande intimité qui n'est pas choisie mais imposée. Et tout le problème est là! On pourrait même dire que la fratrie est une maladie - une maladie d'amour chronique. Tout commence par l'arrivée du second, un véritable cataclysme pour l'enfant qui devient l'aîné. Comment peut-il accepter de partager l'amour de ses parents? Tout au long de la vie, les liens fraternels sont mis à rude épreuve. C'est d'abord le cas lorsque la maladie frappe la fratrie, ou si elle compte un ou des enfants adoptés. Mais c'est vrai aussi au moment de l'éventuelle séparation parentale, lorsqu'un frère ou un soeur quitte le foyer pour fonder un couple, et jusqu'à l'ouverture du testament des parents. Marcel Ruffo, avec la collaboration de Christine Schilte, nous entraîne - en s'appuyant sur de nombreux cas cliniques, mythes et contes,- au coeur de ces relations qui touchent chacun d'entre-nous dans ce qu'il a de plus intime."

Un extrait :

"Les frères et soeurs vivent ensemble de nombreuses années, et pourtant chacun d'entre eux garde un souvenir qui lui est propre, un souvenir intime bien qu'il soit construit sur des bases communes. Je prendrai pour exemple les souvenirs des vacances en famille, qui sont souvent les plus vivaces. Après quelques années, chacun en conserve une mémoire différente. Les uns auront été marqués par le lieu, les autres par leurs progrès dans une activité sportive ou encore les premiers émois d'une rencontre amoureuse. Faites l'expérience en famille, vous constaterez que le partage du temps et de l'espace n'a pas pour tous les frères et soeurs la même valeur.
Par ailleurs, les enfants d'une fratrie sont des êtres unqiues qui n'appréhendent pas le monde de manière identique ni au même rythme. Chacun a des dons, des sensibilités, des sensations et des souvenirs différents; surtout le hasard de la vie veut que chacun se construise à partir d'évènements marquants qui lui sont propres.
Je suis persuadé que la qualité des relations fraternelles tient à la magie de revivre ensemble des moments poétiques, dramatiques ou drôles partagés dans le passé."
...

En tout début de semaine, occupée toute une matinée par un rendez-vous, j'ai eu le temps de lire un recueil de poèmes d'Oscar Wilde.
Cette ballade a été écrite à la suite de deux années passées par l'auteur dans les prisons londoniennes pour "actes indécents". Oscar Wilde raconte dans ces vers bouleversants comme un long cauchemar la douleur, l'angoisse, la culpabilité. Pendant sa captivité, un évènement bouleverse la vie des détenus : l'arrivée et l'exécution d'un condamné à mort. Cet homme, ancien soldat des gardes royales à cheval, est condamné à être pendu pour avoir commis un crime passionnel, il a tué la femme qu'il aimait.

Quelques vers :

Six semaines il arpenta la cour,
Dans son habit d'un gris râpé,
Coiffé de sa casquette de cricket,
Son pas semblait léger et gai;
Mais jamais je n'ai vu homme scruter
Si pensivement la clarté.

Jamais je n'ai vu un homme scruter
Avec des yeux aussi pensifs
Ce petit pan de tente bleue, là-haut,
Que les prisonniers nomment ciel,
Et chaque nuage errant qui trainait
Sa longue toison emmêlée.
...

C'était étrange de le voir passer
D'un pas si léger et si gai,
C'était étrange de le voir scruter
Si pensivement la clarté,
Etrange enfin de songer qu'il avait
Une telle dette à payer.

lu dans la foulée...."Petit éloge d'un solitaire" de Richard Millet.

Livre que j'ai voulu découvrir, parce que je suis aussi une solitaire.

Le grand-père paternel de l'écrivain est mort quinze jours après sa naissance. Apprenant qu'il avait un petit fils, cet homme se sachant proche de sa fin, avait prononcé ces mots : "Je peux mourir en paix." Ces paroles hanteront toute l'existence de Richard Millet.
Ce grand père paternel, homme difficile et très solitaire, il va le découvrir grâce aux témoignages de personnes de sa famille paternelle (son père, son oncle) et aussi par le biais d'une très vieille photographie.
Livre difficile, car il s'agit du cheminement intellectuel de l'auteur, à la recherche de ce grand-père qu'il n'a pas connu, mais qui lui a transmis de son sang.

Résumé de la quatrième de couverture :

"Il était de ces êtres, si incompréhensible aujourd'hui, qui ont le goût de la solitude : une solitude qui était plus un accomplissement que de la misanthropie ou la contestation de l'ordre social qu'elle est devenue dans une société qui a fait du vivre-ensemble, de la transparence, du festif, de la convivialité, une des figures de la démocratie où les solitaires sont suspects aux vertueux hédonistes du nouvel ordre moral. Mais s'il aimait autant la solitude, c'était qu'il pouvait ainsi laisser libre cours à ce qu'il faut bien appeler son originalité ou ses "bizarreries."

Un extrait :

"C'était un étranger qui avait quitté les siens, non seulement l'espèce d'étranger qu'il avait toujours été pour eux, d'une certaine façon, mais celui dont la figure ultime accomplissait cette loi qui veut que tout humain soit un étranger sur la terre, y compris à lui-même. Et c'est donc à partir de cette étrangeté que j'ai cheminé vers ce lointain qui se dissipe un peu depuis que j'ai sous les yeux une photo de lui, la dernière peut-être, vers 1948, où on voit, marchant dans une rue de Toulouse, un homme en costume sombre, la chaîne de montre au gousset, la canne dans une main, la main d'un enfant dans l'autre. Ce n'est plus le visage fauréen des années 20. Il a, avec sa moustache blanche, son feutre mou et son air distingué, lointain et un peu interrogateur, je ne sais quoi de ce qu'on voit sur les dernières photographie de William Faulkner. L'enfant est un de mes cousins; mais je ne puis regarder cette photo sans me dire que cet enfant c'est moi, grâce à l'anchronisme du sang qui est une des grâces que nous fait parfois le temps, parce qu'une parole a été prononcée à notre sujet, voire pour nous."


"Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui,
Ou le fils de l'homme, pour que tu prennes soin de lui?"
HEBREUX, II, 5

Arau,
J'avais répondu sur Lisbonne, mais une mauvaise manipulation... et tout s'est envolé !

Pas eu le courage de recommencer. Je lis tes textes et c'est fort intéressant. On est ainsi au courant de ce qui s'écrit en ce moment.

J'avoue avoir lu, à 75% des livres et revues scientifiques. C'était une de mes passions.On trouve chez moi plus d'encyclopédies que de romans !

Ayant eu brusquement des problèmes de vue, j'ai dû faire faire un choix. J'ai supprimé tous les abonnements des revues et comme ma concentration n'a plus la même acuité
je laisse tomber les ouvrages scientifiques.

Je suis souvent sur l'ordinateur pour divers ouvrages, l'écran étant à 25 cms c'est bon !
Je fais travailler mes neurones c'est le principal

J'aimais beaucoup Troyat, Druon... Depuis, j'ai ralenti.

J'ai lu le Da Vinci Code ! Je me croyais avec les scouts sur une piste fléchée. A mon sens, excellente publicité, aussi bien pour le livre que pour le film !

En ce moment j'ai une discussion sur Marc Lévy (je m'aperçois d'ailleurs que je me suis trompée sur mes commentaires et que j'ai confondu avec Olivier Adam. Même genre, leurs ouvrages sortent en même temps...)

Peux-tu me dire (si tu as lu) ce que tu penses des deux ? Merci.

si tu veux me mettre en colère parle-moi encore des mauvaises manipulations, ou des PC qui se bloquent, et de la perte des messages!!!!!!!!!! Je connais le problème, d'autant que mon ordi refusait pendant un temps que je sauvegarde mes messages...Je ne sais pas ce qui a sauvé l'appareil, mais il allait terminer sa vie par la fenêtre, dans l'enclos de mes chiens!!!!! Donc COMPASSION pour ton long message "envolé"....dommage pour nous tous qui aurions aimé connaître un peu mieux Lisbonne...Ce sera pour une autre fois.
Oh Brumes, je ne lis pas obligatoirement ce qui s'écrit en ce moment, loin de là! J'achète le plus souvent mes livres chez "mon bouquiniste préféré", donc ce sont le plus souvent des titres un peu anciens. Par ailleurs, je lis aussi beaucoup de classiques...Et puis, tu me connais assez aussi pour savoir que je marche aux coups de coeur....me méfiant le plus souvent des auteurs à succès (je ne me suis pas encore remise de la lecture de "Pourquoi le Brésil" de Christine Angot! )...Je feuillette, retourne le livre en tous sens, et si je suis séduite (cela m'arrive très souvent ) Je le glisse bien vite dans mon grand sac! Il me semble d'ailleurs que j'achète des sacs de plus en plus grands, au cas où je passerais à la devanture d'une bouquinerie...on ne sait jamais...
Je ne lis pas que des romans mais beaucoup de récits et d'essais et des livres d'histoire traitant le plus souvent de la guerre de 14.
Jamais lu de Druon pour l'instant, mais j'aime beaucoup Troyat, surtout "Les semailles et les moissons", "La neige en deuil", "La pierre, la feuille et les ciseaux"...Un très grand écrivain.
Le Da Vinci, je l'ai vu au cinéma.....je n'ai pas beaucoup aimé....J'ai le livre à la maison, acheté pour mon mari, mais ne suis pas tentée de le lire.
Olivier Adam, je ne connais pas. Marc Levy, j'ai acheté par curiosité "Et si c'était vrai", avec un peu de méfiance, m'attendant à une écriture racoleuse, mais j'avoue que j'ai été très agréablement surprise. J'ai donc fait confiance, et "Les enfants de la liberté" m'attendent dans ma pile de bouquins à lire...
Jamais lu Nothomb, ni Musso, ni Houellebecq....
Envie de lire "Les boulevard périphériques" d'Henri Bauchau....j'attends qu'il sorte en poche!
En ce moment, je découvre "Adultères" de Aldo Naouri. Il est épais, je n'en suis qu'au premier quart.
Voilà, bonnes découvertes depuis ton PC.
Bises.

De Troyat, autres magnifiques ouvrages "La lumière des justes" 5 volumes et "Le sac et la Cendre". Sans compter ses biographies.

En ce qui concerne Druon, il était prédestiné : il est le fils de Lazare Kessel neveu de Joseph Kessel, arrière-petit-fils d'Antoine Cros DERNIER ROI D'ARAUCANIE !!!
arrière-neveu du poète Charles Cros.

Tu vas bien être obligée de lire quelque chose

Il a écrit avec Joseph Kessel "le chant des partisans"

Il est enfin l'auteur des "Rois Maudits". J'attendais la parution de chaque tome avec impatience (et je n'étais pas la seule, un succès fou à l'époque). Le film TV qui a été tiré avec Jean Piat était magnifique. Magistralement filmé, et interprêté. (Le dernier avec Philippe Torreton limite navet !)
De lui j'ai encore lu "Alexandre le Gd" et "Les grandes familles", mais il y en a beaucoup d'autres.

Je suis membre de "La Défense de la Langue Française" dont il est Membre d'Honneur avec Hélène Carrère d'Encausse, qui l'a remplacé quand il s'est retiré de l'Académie Française. (Il est né en 1918)

Bonjour quand même, ou plutôt bonne nuit...

Mais en voilà des idées! Me perturber en m'adressant une longue liste de titres à découvrir. Mes rayonnages vont s'effondrer et tu auras ta part de responsabilité dans cet incident! Dans la presse j'avais lu un fait divers tragique. En Autriche, un homme qui aimait trop les livres avait été enseveli par ceux-ci, la bibliothèque s'étant affaisée sous le poids des ouvrages. Il devait son salut à son épouse et aux pompiers.....J'aimerais connaître cette belle fin! avant cependant, je veux pouvoir lire encore un peu.

Je savais que Druon avait écrit le Chant des partisans. Une chanson qui me glace toujours le sang dans les veines.

Je me souviens très bien des "Rois Maudits", j'avais regardé ces films tv à l'époque. C'est vieux, ça remonte à plus de 30 ans....du temps où la télé produisait encore des choses valables, pas de ces inepties très à la mode depuis quelques années et qui ne nous apportent pas grand-chose. Je possède quelques Druon à la maison, dont "Les grandes familles"
Kessel, je connais aussi. J'ai beaucoup aimé "L'équipage", en attente "Les amants du Tage", "Le lion" et aussi une biographie consacrée à Jean-Mermoz.

De Troyat, j'ai lu pas mal de titres, des romans (Alocha, Viou, Le fils du Satrape, Une extrème amitié....etc...) des nouvelles (Le geste d'Eve), une biographie (Nicolas 1er)...Là encore j'ai plusieurs autres titres en attente.

Bon, je te donne rendez-vous dans un petit moment pour un autre résumé....

Je suis venue il y a quelques jours vous copier quelques lignes écrites par Soeur Emmanuelle. Je la lis depuis longtemps déjà, et ai découvert et savouré plusieurs de ses livres. Aujourd'hui, je reviens pour vous faire connaître un très court passage issu de "Jésus tel que je le connais". Je ne l'ai pas choisi au hasard, mais parce que l'évènement qu'elle relate a eu lieu dans le bidonville du Caire où elle vivait au milieu des plus pauvres.

"La compassion, la tolérance, la miséricorde, le pardon en particulier, tous ces sentiments, tous ces gestes si difficiles à appliquer pour les pauvres hommes que nous sommes nous relient directement à l'amour de Jésus-Christ. Même si les protagonistes n'en sont pas conscients eux-mêmes. Un des gestes de pardon qui m'a le plus frappée fut celui d'un pauvre musulman que j'ai connu au Caire, Mohammed. Un matin, des voisins l'avaient trouvé couché par terre devant chez lui inerte, lardé de coups. Quand je l'ai visité le lendemain, je lui ai dit : "Viens avec moi à la police. Tu dois porter plainte". Mohammed a répondu d'une voix à peine audible : "Non, je ne veux pas porter plainte. Celui qui m'a fait ça ne savait pas ce qu'il faisait." C'est extraordinaire! Cet homme qui, sans doute, n'avait jamais entendu parler de l'Evangile avait prononcé les mêmes paroles que le Christ en croix!"

Darybrumes a écrit:
Il est enfin l'auteur des "Rois Maudits". J'attendais la parution de chaque tome avec impatience (et je n'étais pas la seule, un succès fou à l'époque). Le film TV qui a été tiré avec Jean Piat était magnifique. Magistralement filmé, et interprêté. (Le dernier avec Philippe Torreton limite navet !)
De lui j'ai encore lu "Alexandre le Gd" et "Les grandes familles", mais il y en a beaucoup d'autres.

Je suis membre de "La Défense de la Langue Française" dont il est Membre d'Honneur avec Hélène Carrère d'Encausse, qui l'a remplacé quand il s'est retiré de l'Académie Française. (Il est né en 1918)

Merci Brumes. Tu me rappelles une de mes passionnantes lectures que celles de Maurice Druon l'auteur des "Rois Maudits" , roman historique , qui raconte l'histoire du roi de France Philippe IV dit Philippe le Bel et la malédiction qui a frappé sa descendance. J'ai dans ma bibliothèque les 7 tomes édités par les éditions Famot Genève 1977: 1-le roi de fer, 2-la reine étranglée , 3-les poisons de la couronne, 4-la loi des mâle, 5-la louve de France, 6-le lis et le lion, 7-quand un roi perd la France. J'ai aussi vu tous le épisodes du film.
J'espère que vous êtes indulgente à notre égard en votre qualité de membre de "La Défense de la Langue Française" car pour nous c'est notre 3ème langue.

A Setamir,

J'aimerais parler et écrire votre langue aussi bien que vous parlez et écrivez le français !

Je lutte pour conserver à une langue très riche, une certaine pureté. Bien sûr il faut qu'elle évolue, mais en mieux. Depuis toujours il en a été ainsi. Il faut apprendre la paléographie pour lire des textes anciens. Sans cette étude, les manuscrits du XIIIe siècle etc. sont illisibles aujourd'hui.

"C'est une langue élégante qui peut exprimer beaucoup de choses". Cette phrase dite par un grand écrivain étranger.

Pour en revenir à Maurice Druon, Henri Troyat (d'origine russe) etc. c'est un régal de lire. J'aimerais avoir leur talent. Point de tournures compliquées, il faut être clair, être compris et apprécié par le plus grand nombre.

Avoir réussi à raconter une courte période de l'histoire de France ou de Russie, comme ces deux auteurs,(mais très compliquée) et avoir passionné des centaines de milliers de gens montre à quel point ces écrivains ont atteint leur but.

Vous avez aimé c'est une preuve de l'agrément de l'écriture pour une langue qui n'est pas la vôtre -en 3ème position dites-vous ?-

Continuez à nous faire connaître vos écrivains, traduits évidemment (ce qui doit perdre un peu de son impact) mais l'essentiel sera dit.